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Bannette

Nom féminin.

Diminutif de « banne » auquel on a ajouté le suffixe -ette.

« Banne » est emprunté au latin « benna » qui signifie chariot d’osier,
d’origine gauloise.

Au XIIIème siècle « banete » était une espèce de panier fait de menus
brins de bois de châtaignier qui sert à mettre des marchandises pour
les transporter.

1- Petit panier, le plus souvent en osier et parfois en bois léger.

« …des morceaux de brioche dans une bannette, pour les porter aux
cygnes sur la pièce d’eau… » Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1861.

2- Céramique. Par analogie de fonction. Plateau de faïencerie
rouennaise fabriqué aux XVIIème et XVIIIème siècle.

Bannette était aussi un terme usité par les boucaniers français, pour
nommer un certain nombre de peaux de taureaux; bouvarts, vaches…

On appelait ces cuirs bannette, en raison de la façon dont ils étaient
pliés.

Pour les marins « afire bannette » est synonyme d’aller dormir.

Achluophobie

Nom féminin.

Du grec « akhlus » qui signifie brouillard et « phobos » qui signifie peur.

En psychologie. Peur de l’obscurité.

Beaupré

Nom masculin.

Emprunté avec altération populaire d’après beau et près au moyen
anglais « bouspret » de même sens.

Cet étymon justifie la localisation des premières attestations
françaises de « beaupré ».

L’anglais attesté sous la forme de « bowsprit » n’est pas autochtone
comme le montre l’apparition tardive de l’anglais « bow » qui signifie
proue de navire et l’hésitation entre les formes « bew-, bough-, boe-, bos-,
révélant que pour les
marins anglais le rapport avec bow n’était pas évident.

L’anglais est emprunté au bas-allemand « bôschprêt » qui signifie
beaupré, apparu en 1465 et antérieur à l’allemand moderne « Bugspreit »
de (« Bug » qui signifie proue et « Spriet » qui signifie livarde.

Marine. Mât placé plus ou moins horizontalement à la proue d’un
bâtiment à voiles.

Par exemple: »haubans de beaupré. »

Syntagmes.

Un arc-boutant de beaupré est un arc-boutant qui maintient les
galhaubans écartés.

Un bout-dehors ou boute-dehors de beaupré est un mât qui prolonge le
beaupré.

Un mât de beaupré et un synonyme de beaupré.

Un petit beaupré est un petit mât placé verticalement sur le beaupré.

Synonyme. Perroquet de beaupré ou mât de perroquet de beaupré.

Solive

Nom féminin.

Dérivé de « sole » auquel on a ajouté le suffixe -ive, sur le modèle de
censive.

Solive résulte peut-être de l’abréviation d’une expression du type
[mesure] solive qui a dû être employée par les charpentiers pour
désigner une mesure de volume

équivalente à un parallélépipède à base carrée de six pouces de côté
et long de douze pieds.

Terme de charpentier.

Pièce de charpente placée horizontalement en appui sur les murs ou sur
les poutres pour soutenir le plancher d’une pièce et porter en dessous les
lattes d’un plafond ou les panneaux d’un plafond
suspendu.

Par exemple: »une solive sculptée. »

Une solive passante est une solive qui a toute la longueur d’un plancher.

Une solive de brin est une solive faite de toute la grosseur d’un arbre.

Une solive d’enchevêtrure est une forte solive d’un assemblage
ménageant un espace vide destiné au passage d’une cheminée.

Une solive de remplissage est une solive placée entre les deux autres
pour en remplir l’intervalle.

Dans une langue vieillie.

Unité de mesure pour les bois de charpente.

C’était une pièce de six pouces d’équarrissage sur douze pieds de
long, équivalant presque au décistère actuel.

Méontologie

Nom féminin.

De « mé » issu de la particule francique « missi » ( peut-être du latin
minus, mais moins certainement) servant à construire les formes
négatives ou péjoratives des verbes et plus rarement de substantifs et
d’adjectifs.

Et « ontologie », dérivé du latin « ontologia », du grec « ontos » qui
signifie étant, ce qui est et « logos » qui signifie parole, discours,
traité.

Théorie de la non-existence.

Cette théorie date des anciens grecs, Parménide, les sophistes de
laton, le taoïsme, le bouddhisme.

Nishida, Heidegger, Derrida, Lévinas (entre autres) l’ont étudiée et
approfondie. ,

Kénose

Nom féminin.

Du grec « kenosis » qui signifie action de vider, de se dépouiller de
toute chose.

Notion de théologie chrétienne.

Ce terme exprime le fait que Dieu se dépouille de certains attributs
de sa divinité.

Ce mot est employé par Paul dans l’épître aux Philippiens.

Varégue

Nom masculin.

Du russe « variag », « vaeringjar », de « var » qui signifie promesse,
serment de fidélité et « gengi » qui signifie compagnon, soit ami juré,
fédéré.

1- Histoire.

Viking de Suède, opérant à l’est entre le IXème et le XIème siècle.