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Le livre des métaphores

Ce livre a la forme d'un dictionnaire. On peut le lire comme on le
souhaite, en piochant au hasard des mots classés par domaines de
différentes catégories.
Nous découvrons et redécouvrons de petites merveilles de la langue
française qui ont toutes leur explication. Un sens qui peut être
poétique ou bien réel, historique ou sémantique, géographique,
religieux, culinaire...J'en passe!
Par exemple, avec le mot mouche, nous employons naturellement de
nombreuses métaphores, dont l'origine nous est inconnue. On rencontre
ainsi ce qui permet de "faire mouche", d'être "une fine mouche", de
ressembler à un "gobe-mouche", "d'écrire en pattes de mouches", de
"prendre la mouche", de se demander "quelle mouche l'a piqué" ou
comment on peut "tomber comme des mouches".
Chaque métaphore est expliquée et replacée dans son origine et dans
son contexte historique pour notre plus grand plaisir.
Je laisse au lecteur la joie d'en découvrir d'autres au gré de ses
recherches et d'appréhender des acceptions de la langue parfaitement
ignorées.
Marc Fumaroli, avec érudition, nous offre cette belle promenade, au
sein des métaphores de la langue française, une merveilleuse ballade
dans et avec les mots.

Charles Dickens

Voici une biographie de Charles Dickens, l'écrivain anglais d'Oliver
Twist, de David Copperfield et de nombreux autres romans.
Dickens fut un travailleur infatigable et un défenseur des injustices
qui puisa, dans la misère sociale de sa jeunesse chaotique, toute la
force de son écriture.
Cette capacité à décrire tout un petit peuple aux prises avec les
progrès de l'ère industrielle, et le travail des plus pauvres,
conjuguée à la puissance de ses rêves et à une certaine magie propres
à repousser un réel de douleur, firent de Charles Dickens le romancier
le plus célèbre de son temps.
Ses ouvrages extrêmement populaires étaient attendus et furent prisés
par des lecteurs nombreux et passionnés.
Ce livre vivant, évocateur et formidable de concision nous permet
d'approcher cette vie mouvementée d'un écrivain talentueux.
La biographie passionnante parvient à être un pont vers l'œuvre de
Dickens, en nous engageant à lire ou à relire ses romans, peinture
minutieuse de l'Angleterre du XIXème siècle, aux nombreux personnages
singuliers et attachants.

Royaumes juifs

Ce livre contient des récits, des nouvelles, des contes et un roman.
Ils ont été écrits par des écrivains yiddishophones des XIXème et
XXème siècles. Cette compilation est le résultat d'un important
travail de traduction autour d'une langue disparue: le yiddish. Un
appareil critique précède la partie consacrée aux différents auteurs.
Le monde que ces auteurs nous racontent est celui des shtetls, ces
anciens villages juifs d'Europe centrale, avec leur misère, leurs
petits bonheurs et leurs tragédies.
On rit, on s'étonne, on pleure devant ces vies immortalisées,
surannées et attendrissantes, croyantes et empreintes de religiosité,
porteuses d'un espoir d'améliorer des quotidiens difficiles, que
scandaient déjà la destruction et les pogromes...
Il nous reste de tous ces personnages hauts en couleur, l'humour, la
joie et un courage indéfectibles. Tous ces sentiments sont empreints
d'une éternelle mélancolie, qui se communique à notre être.
Ce monde-là a presque totalement disparu, après avoir été détruit par
la Shoah, au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Le Cercle des poètes disparus

Une école huppée dans le Vermont. Quelques jeunes garçons y étudient.
Un professeur, Mr Keating leur apprend à être différents et à tenter
de penser par eux-mêmes plutôt que de répondre par une pensée formatée
aux injonctions du collectif. Le cercle des poètes disparus est ce
petit cercle qu’ils recréent en cachette, pour lire et écrire de la
poésie, afin de chaque jour profiter du présent dans un Carpe Diem,
toujours renouvelé.
Parmi les élèves, un jeune garçon, Neil, particulièrement doué pour le
théâtre, sera laminé par les conventions paternelles, auxquelles il a
refusé de se plier.
Quant au professeur Keating, il subira le renvoi pour avoir tenté de
transmettre à ses élèves d'autres manières de vivre et de réfléchir.

Il avait illustré le péril du conformisme en leur citant un vers du
poème de Robert Frost "The Road Not Taken"
"Deux routes s'offraient à moi, et là j'ai suivi celle où l'on
n'allait pas, et j'ai compris toute la différence."

Le livre est un livre magnifique, de liberté, d'érudition et de
poésie, il fait suite au film du même nom sorti en 1989 et qui a
bénéficié d'un grand succès.

Le livre retrouvé

Ce livre est le récit vécu d’une année au ghetto de Varsovie. Le
manuscrit du texte a été retrouvé au fond d’une cave, dans une
bouteille scellée. Ce n’est pas le seul des manuscrits rédigés, mais
les autres ont tous été perdus. On y découvre le quotidien des juifs
au ghetto : les allemands et les polonais particulièrement violents et
belliqueux contre eux, les souffrances, la faim, l’errance, les
arrestations, les évasions et la mort comme compagne quotidienne.

Le texte est précédé des conditions de sa découverte, ainsi que des
tentatives pour le traduire et le faire connaître à un monde pour qui
le yiddish est une langue presque morte.
Il est suivi du témoignage du fils de Simha Gutterman autour des
écrits de son père : les conditions de la guerre mais aussi son
installation en Israël, la vie de pionnier et la mort d’un de ses fils
au cours de la guerre du Liban.
La mort du fils et celle du père s'y font face dans une irrémédiable
souffrance.
L'émotion dévaste le lecteur pour la douleur de la Shoah, les
injustices et les violences, dont le livre témoigne, malgré de
nombreux éclairs d’humanité.
L'histoire miraculeuse du sauvetage du texte yiddish et de sa
traduction a permis que survive une certaine mémoire de cette période.

La réparation

Colombe Schneck, jeune journaliste d’origine juive est confrontée à
l’histoire de sa famille et surtout au pourquoi de ma mort d’une
petite Salomé âgée de deux ans, dans un camp d’extermination.
Le récit permet à la journaliste de défaire doucement le nœud du
silence qui a empêché la divulgation de la véritable histoire. Elle
interroge sa grand-mère encore vivante, se souvient d’une phrase
échappée de la bouche de sa mère disparue. Elle part aux Etats-Unis
interroger ceux qui ont survécu. Et retourne sur les traces quasi
perdues de sa famille en Lituanie.
Le texte est fait de douleur et d’émotion, autour des non-dits et des
disparus. Il est un bel hommage à la petite fille au prénom de Salomé.
Il est aussi une tentative de réparation, vers une cicatrisation
familiale possible et nécessaire.

Une année studieuse

Ce livre raconte une année dans la vie d’une jeune fille de 19 ans, en
1967-1968.
Anne a joué a joué pour Robert Bresson. Elle prend des cours de
philosophie avec Henri-Jeanson. Elle a écrit à Jean-Luc Godard. Ils se
sont rencontrés et sont amoureux l’un de l’autre. Mais la liberté
d'Anne, jeune femme mineure à cette époque, où la majorité est à 21
ans, va se heurter à l’esprit bourgeois de sa mère et à la célébrité
de son grand-père qui est François Mauriac. Ce dernier est sensible au
quand-dira-t-on du tout-Paris qui est au courant de leur scandaleuse
liaison.
Anne qui sort tout juste de l’adolescence doit faire face à ses
propres hésitations, sur son parcours et sur son amour.
Le récit autobiographique est un beau récit, plein de grâce, de
fraîcheur et d’une certaine innocence, dans ce monde ancien, qu’était
le monde d’avant 1968.

Mes 18 exils

Ce livre est une autobiographie de cette grande auteure de littérature
jeunesse. Les 18 exils sont autant de fois où Susie Morgenstern a dû
revoir la position confortable dans laquelle elle se tenait pour vivre
autrement et se réinventer. 18 exils comme 18 tournants de sa vie.

Sans tristesse, sans regret, sans faiblesse. Dans une joie et un
humour communicatifs. Depuis le premier exil de la naissance à tous
les autres exils. Des Etats-Unis à la France en passant par Israël,
d’un amour à l’autre, de la maternité à l’écriture.

Sans cesse l’auteur se réinvente, repositionne son existence, éclate
de rire, se moque d’elle-même, ravit les enfants et leur tient
compagnie en inlassable conteuse.

18 exils comme une manière de nous dire la vie démultipliée et
éternellement recommencée. 18 exils ou 18 vies ou 18 bonheurs
d’intensité variable …Le récit est un élan qui nous est transmis et
nous donne force et courage. Pour que nos exils soient eux-aussi des
ponts vers le bonheur ou vers nous-mêmes dans notre accomplissement et
notre devenir.

Licornes - Celles qui existent et celles qui n'existent pas

Ce livre a été écrit par un collectif d'auteurs issus de plusieurs
disciplines qui ont réfléchi à la licorne, cet animal merveilleux et
imaginaire dont on ignore s'il tient du mythe ou de la réalité.

Les textes d'une grande poésie s'appuient sur la philosophie, la
littérature, l'histoire de l'art et la paléographie en même temps que
sur le rêve.

En ces temps où les voyages se sont raréfiés, la licorne nous emmène
très loin et parvient à soutenir de notre existence l'éternel
réenchantement.