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Satrape

Nom masculin.

Emprunté au latin « satrapes » gouverneur de province chez les Perses.
du grec « satrapès », du persan « khshatrapâ » qui signifie officier du
roi.

1- Histoire ancienne. Dans l’Empire perse de Cyrus jusqu’à l’ère
chrétienne. Gouverneur de province qui disposait d’un pouvoir
administratif et judiciaire très étendu et qui levait des impôts.

Par analogie et de manière péjorative. Gouverneur de province, ministre.

Par exemple: »(…) le satrape d’un despote (…) « Marat, Pamphlets,
Dénonciation de Necker, 1790.

Locution adjectivale. « De Satrape ». Se dit de ce qui rappelle certains
caractères du satrape comme l’opulence et la richesse.

Par exemple: »festin, fortune, vie de satrape. »

2- Par analogie. Personne ayant certains caractères propres au satrape
comme le faste et le goût du plaisir et de manière plus courante
l’autorité et l’exercice despotique du pouvoir.

Par exemple: »(…) car il faut compter avec le bon plaisir du satrape
(…) Henri de Montherlant, Celles qu’on prend, 1950.

Pandémonium

Nom masculin.

Formé par Milton à partir du grec « pan » qui signifie tout et
« demonos » qui signifie démon.

1- Capitale imaginaire des Enfers où les esprits démoniaques se
rassemblent autour de Satan.

2- Par analogie. Lieu rassemblant un grand nombre de personnes et
possédant l’un ou l’autre des caractères que l’on attribue
généralement

à l’enfer (bruit, agitation, souffrance) ou aux damnés (corruption).

Dibbouk

Nom masculin.

De l’hébreu « dibouk » qui signifie attachement. Les graphies « dibbouk »,
dibouk », dybbouk » existent.

Dans la mythologie d’Europe de l’Est, d’origine juive et kabbalistique.

Esprit ou démon qui habite le corps d’un individu auquel il reste
attaché. Un dibbouk pouvait faire l’objet d’un exorcisme.

Javeau

Nom masculin.

Forme masculine de « javelle », issue de l’ancien provençal « engavelar »
qui signifie mettre le sel en tas.

Dans le langage des eaux et des forêts. Dans une rivière, île formée
par un amas de sables et de limons, résultat d’un alluvionnement.

Flagornerie

Nom féminin.

De « flagorner » avec le suffixe « -erie ». L’origine de « flagorner » est
obscure. Il a été rapproché de l’ancien français « flageoler » au sens
de babiller, plaisanter, dire en bavardant, tromper, piper. On a aussi songé à
un croisement de ce mot avec
« corner » qui signifie planter des cornes à quelqu’un ou à un
croisement de « flatter » avec « corner » (aux oreilles).

1- Généralement au singulier. Caractère d’une personne, qui flatte
bassement, avec insistance et de façon souvent intéressée.

Par exemple: »si l’on excepte un million soustrait à la liste civile,
et que vous avez octroyé avec la plus basse flagornerie (…). Gustave
Flaubert, L’Education sentimentale, 1869.

2- Par métonymie (la partie désignant le tout) au singulier et au
pluriel. Action ou attitude qui manifeste de la flatterie basse et
désintéressée.

Par exemple: »Leurs naïves flagorneries l’irritaient, (…). » François
Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933.

Haver

Verbe transitif.

Mot du dialecte wallon et de Liège, d’origine obscure. Il est
peut-être issu d’un radical qui est une des formes du verbe allemand
« hauen » qui signifie abattre, entailler, de l’ancien franque « hauwa » à
rapprocher de « houe », de l’ancien haut
allemand « houwa », du nouvel haut allemand « haue » qui signifie piocher
ou du néerlandais « schaven » qui signifie racler, plutôt que du latin
« excavare » qui signifie creuser,
dérivé de « cavare » à rapprocher de caver.

La forme escaver, extraire en creusant est empruntée à l’italien « scavare ».

Dans le langage de la mine et des carrières. Entailler et abattre la
roche selon la technique du havage, c’est-à-dire parallèlement à sa
stratification. .

Par exemple: »haver le minerai. »

Maie

Nom féminin.

Du latin « magis, magidis » qui signifie pétrin, du grec « magis,
magidos » qui signifie pâte, sorte de pain; plateau rond de balance,
pétrin.

Doublet savant du latin « magida, magidae » qui signifie grand plat pour
servir à table.

Histoire du mobilier. Grand coffre rustique à couvercle plat, souvent
monté sur pieds, dans lequel on pétrissait le pain et où parfois, on
le conservait.

Par exemple: »elle pense l(…) à a maie qui est vide, au fourneau qui
est froid. » Maurice Genevoix, Raboliot, 1925.

Technologie. Table du pressoir en bois ou en fonte, destinée à
recevoir le raisin.

Par exemple: »la maie du pressoir. »