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Saumée

Nom féminin.

De l’occitan « saumada » qui signifie charge d’une bête de somme.
dérivé de « sauma » avec le suffixe -ada.

Histoire. Ancienne mesure d’arpentage.

Par exemple: »La saumée provençale est un tonneau de chêne ayant la
capacité de contenir 110 litres de vin. » Vin. Vigne, Guide des vins et
des vignes en France.

Annone

Nom féminin.

Emprunté au latin « annona » qui signifie récolte de l’année mais aussi
approvisionnement public.

1- En histoire romaine. Ensemble des produits alimentaires de première
nécessité et particulièrement le blé, réunis dans les greniers publics
et destiné à subvenir pour une année aux besoins fondamentaux de la
population romaine.

2- Administration chargée de l’approvisionnement des greniers publics,
de la vente à bas prix ou de la distribution gratuite des vivres à la
population romaine.

Par exemple: »Le préfet de l’annone est le fonctionnaire chargé de ce service. »

Baylon

Nom masculin.

Dérive de « bayle » forme méridionale de « bail », désignant le
gouverneur, l’administrateur, auquel on a ajouté le suffixe -on. Le
« bail » est le déverbal de « bailler », qui, en ancien français, signifiait
action de livrer, remettre.

Syndic ou administrateur des anciens quartiers juifs au Moyen-Âge, en
Provence. Il était chargé de la collecte des impôts, de la charité,
des malades et de l’enseignement.

Par exemple: » (…) les élections du conseil de douze membres et des
baylons chargés d’administrer la communauté. » Communauté juive
d’Avignon, 1561-1810, in « Archives départementales du Vaucluse. »

Gipon

Nom masculin.

Autre forme de « jupon ». Dérivé de « jupe » avec le suffixe -on. Le mot
« jupe » est emprunté à l’italien du Sud, « jupa » qui signifie veste
d’homme ou de femme d’origine orientale. Lui-même emprunté à l’arabe « gubba »
qui signifie veste de dessous.

1- Dans le langage du corroyeur c’est-à-dire de celui qui apprête les
cuirs et les peaux. Sorte de houppe, morceau de laine qui set à
appliquer la cire, l’huile et le suif sur les peaux.

2- Au Moyen-Âge. Corsage de femme généralement lacé sur le côté ou
pourpoint d’homme, doublé et rembourré, qui pouvait se porter sous
l’armure.

Par exemple: »(…) avec un gipon de Damas et des chausses d’écarlates
(…) ». Henri Béraud, Le Bois du Templier Pendu, Les Editions de
France; 1926.

Éther

Nom masculin.

Emprunté au latin « aether » qui signifie éther, air subtil des régions
supérieures, qui enveloppe l’atmosphère, ciel, air, appliqué à la
chimie par le chimiste allemand G;Frobenius qui en 1730 appela ce composé
« spiritus aetherus ».

I En parlant d’un fluide hypothétique ou par référence à celui-ci.

A

1- Dans le domaine de l’astronomie ancienne ou par référence à
celle-ci et par opposition à l’air. a- Fluide subtil supposé remplir l’espace
au delà de l’atmosphère terrestre.

Par exemple: »Éther insaisissable. »

2- Par extension littéraire ou poétique. a- L’air et surtout l’air pur.

Par exemple: »Éther transparent. » b- Les espaces célestes. Synonyme d’air ou
d’espace.

En particulier; L’espace en tant que milieu dans lequel se
transmettent les ondes radiophoniques. c- Par métaphore ou au figuré. Éther
religieux ou spirituel.

B- Dans le domaine de la cosmogonie ancienne ou par référence à
celle-ci. Le fluide subtil considéré comme:

1- L’un des éléments fondamentaux ou la substance fondamentale qu
précède toute création.

2- Par opposition à la matière inerte. La substance ou la
manifestation matérielle du principe qui l’anime et par extension le
principe lui-même.

Spécialement. Le feu éther.

C- En physique moderne. Milieu hypothétique (et dont l’existence est
actuellement infirmée) extrêmement ténu, élastique, universellement
répandu dans le vide comme dans la matière et que l’on croyait lié à
l’apparition ou la transmission de
phénomènes lumineux, électriques ou calorifiques.

Par exemple: »hypothèse de l’éther. »

II- En parlant d’un corps chimiquement défini.

A- Éther sulfurique ou éther. Liquide incolore, mobile d’odeur
caractéristique, très volatil, inflammable de formule (C2H5)20,
utilisé dans l’industrie comme solvant et en médecine comme antispasmodique,
antiseptique et anesthésique.

En particulier. L’éther utilisé comme stupéfiant. A ce titre la
délivrance de l’éther dans les pharmacies est strictement réglementée.

B- En chimie.

1- Dans une langue vieillie. Éther ou éther(-) sel. Composé organique
naturel ou synthétique, souvent volatil et odorant, résultant de la
condensation d’une molécule d’alcool et d’une molécule d’acide avec
élimination d’eau. Synonyme de ester. Par
exemple: » Esther- acétique. »

Chaque ester porte le nom de l’acide qui a servi à le préparer;

Par métonymie. L’odeur ou l’arôme d’un éther.

2- Usuel. Éther ou éther (-)oxyde. Composé organique résultant de la
condensation de deux molécules d’alcool identiques ou différentes avec
élimination d’eau (notamment en présence d’acide sulfurique).

3- Éther de pétrole. Liquide incolore, inflammable et volatil utilisé
comme solvant.

Teiller

Verbe transitif;

Dérivé de « teille » avec la désinence -er, qui vient de « tilia » qui
signifie tilleul d’où écorce de tilleul et par extension écorce. .

Battre, broyer la tige des plantes textiles comme le lin et le chanvre
pour séparer les tiges ligneuses de la fibre.

Par exemple: »une machine à teiller le chanvre. »

Quéléa

Nom masculin.

De « Emberiza quelea » dénomination de cette espèce par Linné en 1758.
L’origine de ce mot est incertaine.

Le genre « Quelea » regroupe trois espèces de passereaux africains
appartenant à la famille des Ploceidae.

Ces trois espèces sont le travailleur cardinal, le travailleur à tête
rouge et le travailleur à bec rouge.

Le « Quelea quelea » aussi appelé quéléa. C’est le travailleur à bec
rouge. Il est sans doute l’oiseau le plus représenté au monde avec une
population estimée à un milliard et demi d’individus. Il vit en Afrique
subsaharienne, en colonies très denses.
On le désigne comme une des causes de certains dégâts dans les
rizières. Son nom local est mange-mil.

Il n’est pas menacé malgré les mesures considérables mises en oeuvre
pour le détruire.