Archives de l’auteur : Nicole

Gecekondu

Nom masculin.

Du turc « gecekondu » qui signifie posé la nuit;

En Turquie, désigne une habitation construite sans permis de
construire ou par extension un quartier composé de ce type
d’habitation.

Par leur niveau d’insalubrité, de non-respect des règles
architecturales ou paysagères, la plupart des gecekondu se rapprochent
des bidonvilles.

Une partie non négligeable de la ville d’Istanbul a été construite
sans permis. Ce type d’habitat est fréquent dans les villes turques.

Bouverie

Nom féminin.

Du latin « bovaria » qui signifie habitation des bœufs.

Étable à bœufs.

Se dit particulièrement des étables qui sont dans les environs des
marchés publics.

Padichah

Nom masculin.

Titre de noblesse monarchique de langue persane, composé de « pâdi » qui
signifie maître et « chah » qui signifie roi.

Il s’agit probablement d’une continuation de la titulature royale
achéménide qui désignait le souverain comme le grand roi. Dans
l’usage, il est l’équivalent du titre romain d’empereur. Il met son titulaire
au-dessus des simples rois.

C’est aussi une des qualifications du Dieu de la religion
zoroastrienne Ahura Mazda.

Hassanya

Nom masculin.

De « Hassan », par les « Banu Hassan » dont le hassanya est la langue originaire.

Dialecte arabe parlé en Mauritanie, au Sahara occidental, dans le Sud
du Maroc, dans le Sahara algérien, dans certaines zones du Sénégal et dans
l’extrême nord du Mali et du
Niger. Le hassanya présente une grande unité malgré la dispersion de
ses locuteurs.

Sur cette aire géographique étendue, il constitue la langue maternelle
d’une population de type maure, d’origine arabe ou berbère arabisée.

Il est fortement influencé par l’arabe littéral, dans une moindre
mesure par le zenaga (ancienne langue berbère parlée en Mauritanie).
et de manière marginale par les langues nigéro-congolaises avec lesquelles il
est en contact, dont le wolof et
le soninké.

Ce dialecte est oral, la plupart des écrits sont en arabe littéraire.
Au Sénégal, où il est parlé par une petite fraction de la population,
il s’écrit avec un alphabet latin.

Boza

Nom féminin ou masculin.

Peut-être issu de « bozaesc » qui signifie se couvrir de fleurs, moisir.

Boisson fermentée à base de millet (ou de blé, ou de maïs).

Très populaire sous l’Empire ottoman, elle fut cependant interdite
pendant un temps en raison de l’alcool qu’elle contenait, même en très faible
quantité.

Le boza reste encore aujourd’hui assez populaire en Turquie mais aussi
en Bulgarie, en Albanie, en Serbie, au Kosovo, et en Roumanie.

Cette boisson se boit surtout en hiver. En raison de sa sensibilité à
la chaleur, elle est peu distribuée pendant les mois d’été.

La boza était connue des peuples d’Asie Mineure. Il y a 8000 ans et
probablement dès le IV ème siècle avant J-C.

Par exemple: »[Mevlut] vend de la boza, cette boisson fermentée
traditionnelle prisée par les Turcs. » Orhan Pamuk, « Cette Chose
Etrange en Moi. » Gallimard, 2017

Gwell

Nom masculin.

De « gwell » qui signifie meilleur, le mieux.

Fromage breton fabriqué avec le lait de la vache « pie noir », elle-même
en voie de disparition.

Céladonique

Adjectif invariable.

De « Céladon » héros de l’Astrée d’Honoré d’Urfé, 1607. Céladon était un
amant délicat, faisant preuve d’une tendresse fade et son costume de berger
était agrémenté de rubans verts, comme le céladon.

« Céladon » était aussi un guerrier dans « Les Métamorphoses » d’Ovide.

Se dit d’amours platoniques, sentimentales et délicates.

Par exemple: » L’amour céladonique est l’amour sentimental. » Le Monde,
7 Mai 2019, « Le polyamour aux racines d’une sexualité plurielle. »
Frédéric Joignot.