Dibbouk

Nom masculin.

De l’hébreu « dibouk » qui signifie attachement. Les graphies « dibbouk »,
dibouk », dybbouk » existent.

Dans la mythologie d’Europe de l’Est, d’origine juive et kabbalistique.

Esprit ou démon qui habite le corps d’un individu auquel il reste
attaché. Un dibbouk pouvait faire l’objet d’un exorcisme.

Javeau

Nom masculin.

Forme masculine de « javelle », issue de l’ancien provençal « engavelar »
qui signifie mettre le sel en tas.

Dans le langage des eaux et des forêts. Dans une rivière, île formée
par un amas de sables et de limons, résultat d’un alluvionnement.

Flagornerie

Nom féminin.

De « flagorner » avec le suffixe « -erie ». L’origine de « flagorner » est
obscure. Il a été rapproché de l’ancien français « flageoler » au sens
de babiller, plaisanter, dire en bavardant, tromper, piper. On a aussi songé à
un croisement de ce mot avec
« corner » qui signifie planter des cornes à quelqu’un ou à un
croisement de « flatter » avec « corner » (aux oreilles).

1- Généralement au singulier. Caractère d’une personne, qui flatte
bassement, avec insistance et de façon souvent intéressée.

Par exemple: »si l’on excepte un million soustrait à la liste civile,
et que vous avez octroyé avec la plus basse flagornerie (…). Gustave
Flaubert, L’Education sentimentale, 1869.

2- Par métonymie (la partie désignant le tout) au singulier et au
pluriel. Action ou attitude qui manifeste de la flatterie basse et
désintéressée.

Par exemple: »Leurs naïves flagorneries l’irritaient, (…). » François
Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933.

Haver

Verbe transitif.

Mot du dialecte wallon et de Liège, d’origine obscure. Il est
peut-être issu d’un radical qui est une des formes du verbe allemand
« hauen » qui signifie abattre, entailler, de l’ancien franque « hauwa » à
rapprocher de « houe », de l’ancien haut
allemand « houwa », du nouvel haut allemand « haue » qui signifie piocher
ou du néerlandais « schaven » qui signifie racler, plutôt que du latin
« excavare » qui signifie creuser,
dérivé de « cavare » à rapprocher de caver.

La forme escaver, extraire en creusant est empruntée à l’italien « scavare ».

Dans le langage de la mine et des carrières. Entailler et abattre la
roche selon la technique du havage, c’est-à-dire parallèlement à sa
stratification. .

Par exemple: »haver le minerai. »

Maie

Nom féminin.

Du latin « magis, magidis » qui signifie pétrin, du grec « magis,
magidos » qui signifie pâte, sorte de pain; plateau rond de balance,
pétrin.

Doublet savant du latin « magida, magidae » qui signifie grand plat pour
servir à table.

Histoire du mobilier. Grand coffre rustique à couvercle plat, souvent
monté sur pieds, dans lequel on pétrissait le pain et où parfois, on
le conservait.

Par exemple: »elle pense l(…) à a maie qui est vide, au fourneau qui
est froid. » Maurice Genevoix, Raboliot, 1925.

Technologie. Table du pressoir en bois ou en fonte, destinée à
recevoir le raisin.

Par exemple: »la maie du pressoir. »

Saumée

Nom féminin.

De l’occitan « saumada » qui signifie charge d’une bête de somme.
dérivé de « sauma » avec le suffixe -ada.

Histoire. Ancienne mesure d’arpentage.

Par exemple: »La saumée provençale est un tonneau de chêne ayant la
capacité de contenir 110 litres de vin. » Vin. Vigne, Guide des vins et
des vignes en France.

Annone

Nom féminin.

Emprunté au latin « annona » qui signifie récolte de l’année mais aussi
approvisionnement public.

1- En histoire romaine. Ensemble des produits alimentaires de première
nécessité et particulièrement le blé, réunis dans les greniers publics
et destiné à subvenir pour une année aux besoins fondamentaux de la
population romaine.

2- Administration chargée de l’approvisionnement des greniers publics,
de la vente à bas prix ou de la distribution gratuite des vivres à la
population romaine.

Par exemple: »Le préfet de l’annone est le fonctionnaire chargé de ce service. »