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Iotacisme

Nom masculin.

Emprunté au latin « iotacismus » qui signifie prononciation défectueuse
du « i » ; répétition fréquente du « i ». Du grec « iotakismos » dérivé de
iota, septième lettre de l’alphabet grec.

Linguistique.

Évolution en grec, d’une voyelle ou d’une diphtongue vers le son « i ».

Entre le Vème et le IIIème siècle avant notre ère, le grec ancien a
subi un iostacisme à la suite duquel les lettres « mu » et « nu » et les
groupes de lettres

« ei » « oi » et « ni » se sont tous prononcés « i ».

Depuis cette époque, la langue grecque ne comporte qu’un unique son
[i] qui peut être écrit de sept façons différentes.

Éolipyle

Nom masculin.

Du latin « aeolipila » qui signifie boule d’Eole. De « AEolus » qui
signifie « Eole » dieu des vents et « pila » qui signifie balle, boule.

Physique. Appareil permettant de montrer la force motrice de la vapeur d’eau

Inventé par Héron d’Alexandrie, c’est un cylindre qui contient de
l’eau chauffée par un foyer. L’échappement de la vapeur fait tourner
le cylindre sur lui-même. .

Amphorisque

Nom masculin ou féminin. L’usage hésite.

Du grec « amphoriskos » qui signifie amphorisque, de « amphi » qui
signifie des deux côtés et « phoreo » qui signifie porter.

Archéologie. Ampoule, petit vase en forme d’amphore utilisé pour la toilette.

D’une taille de dix centimètres de hauteur environ, l’amphorisque
contenait des parfums et des onguents.

L’amphorisque est pourvu(e) de deux anses et doté(e) d’une embouchure
évasée et d’un goulot très étroit qui permettait de verser le liquide
parfumé par gouttes.

Prodigue

Adjectif.

Emprunté au latin « prodigus » qui signifie qui prodigue.

1- Qui dilapide son bien en dépenses excessives.

Synonyme de dépensier ou de gaspilleur.

– A père avare, fils prodigue.

– Enfant prodigue, fils prodigue. Par allusion à la parabole de
l’enfant prodigue Luc XV, 11-32.

En droit. Personne qui dissipe son patrimoine.

2- Au figuré. Prodigue de ou prodigue en. a) Qui donne généreusement, en
abondance. Péjoratif: avec excès. b) Le sujet désigne un élément de la
nature.

Par exemple: « un arbre prodigue en fruits charnus. » c) Qui fait preuve d’une
largesse apparente, mais sans s’engager en rien.

Prodigue de bonnes paroles, de bons conseils.

Bibliomancie

Nom féminin.

Du grec « biblia » qui signifie livre et « manteia » qui signifie divination.

Pratique divinatoire qui consiste à ouvrir au hasard un écrit, roman,
recueil de poésie, livre sacré et à tirer de la lecture du passage une
prédiction ou une décision.

Lorsque le livre choisi est un recueil de poésie, ce procédé est
appelé « stichomancie » de « stichos » qui signifie vers ou
« rhapsodomancie » de « rhapsodos » qui signifie récitation.

Cette technique est à rapprocher de pratiques divinatoires de
l’Antiquité, avec les sorts homériques ou les sorts virgiliens, du
monde chrétien avec les sorts des saints

ou du monde musulman de Perse avec le « Fal » ou bonne parole.

Dans la littérature. Cet usage de la bibliomancie est rapporté dans de
nombreuses oeuvres romanesques:

Le Tiers Livre de Rabelais. La Confession d’un Enfant du Siècle
d’Alfred de Musset . Michel Strogoff et l’île Mystérieuse de Jules
Verne.

De manière anecdotique ou amusante.

Certaines gaufrettes portent des messages qui peuvent être interprétés
comme des sentences prédictives pour celui qui les lit.

Ontophanie

Nom féminin.

Du grec « ôn, ontos » qui signifie étant, ce qui est et  » et « phanôs »
qui signifie lumière issu de « phania » qui signifie monstration,
ostension.

Mot forgé en 1956, par Mircea Eliade dans « Le Sacré et le Profane ».

1) Manifestation, apparition, révélation de l’être, de son existence
ou de son essence.

Par exemple: » la création se fait par un surcroît de substance
ontologique. C’est pour cette raison que le mythe qui raconte cette
ontophanie sacrée, cette manifestation victorieuse d’une plénitude d’être,
devient le
modèle exemplaire de toutes les activités humaines. Mircea Eliade, Le
Sacré et le Profane.

Myosotis

Nom masculin.

Emprunté au latin « myosota, myosotis » du grec « muosôtis » de « mus » qui
signifie souris et « ous, otos » qui signifie oreille, littéralement
oreille de souris en raison de la forme des feuilles du « myosotis » la plante.

Botanique. Plante herbacée de la famille de Boraginacées, annuelle ou
vivace, haute de vingt à vingt cinq centimètres, qui pousse dans les
lieux humides.

Ses fleurs sont fines et bleues, parfois blanches ou roses, à
floraison précoce. Elle compte de nombreuses espèces, dont l’une
symbolise le souvenir fidèle de l’aimé (e).

Par exemple: »fleur de myosotis »

Couleur myosotis. Couleur du bleu de la fleur de myosotis.

Par métonymie.

Cette plante est aussi nommée « herbe d’amour », « oreille de souris » et
« ne m’oubliez pas ».

En anglais »forget me not ». En allemand « vergissmeinnicht ». En espagnol
« no me olvides ».

Deux légendes sont attachées à la correspondance « myosotis » et « ne
m’oubliez pas » dans le langage des fleurs et dans le vocabulaire de
nombreuses langues.

1) Un chevalier français se promenait avec sa dame le long d’une
rivière. Mais en se penchant pour cueillir une fleur bleue, son armure
l’entraîna, il tomba et fut entraîné dans le courant. Avant de sombrer, il
lança la fleur vers
la dame en criant « ne m’oubliez pas! ». Ce nom est resté pour toujours
accolé à la plante.

2) Dieu ayant rassemblé toutes les fleurs pour leur donner à chacune
un nom, une d’entre elles avait été oubliée, c’est le myosotis qui
cria « ne m’oubliez pas! ».

Dieu décida alors: » Ainsi, sera ton nom! ».