Adjectif.
Dérivé de « cautèle » auquel on a adjoint le suffixe « -eux ». « Cautèle »
est emprunté au latin « cautela » qui signifie prudence, précaution.
1- En parlant d’une personne ou de son attitude. Se dit de celui qui
manifeste une prudence mêlée de ruse.
Par exemple: »il inventait les paroles d’une hypocrisie cauteleuse et
prudente. » Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830.
Dans un emploi substantivé, par exemple: »il faut écouter le cauteleux
d’une oreille soupçonneuse. »
2- Par extension. En parlant d’œuvres d’art. Se dit de ce qui n’est
pas franc, qui cache son jeu.
Par exemple: »cet art [l’architecture] cauteleux et bâtard, qui craint
l’intervention de la raison et de l’examen [ ….] » Viollet-Le-Duc,
Entretiens sur l’Architecture, Tome 2, 1872.
Le féminin de « cauteleux » est cauteleuse.
On rencontre parfois l’adverbe « cauteleusement » qui signifie d’une
manière cauteleuse.