Nom masculin.
Cuir de poisson cartilagineux des sélaciens (raie, requin, squale).
Ce mot à pour origine l’artisan Jean-Claude Galluchat, mort en 1774,
qui était un maître gainier de louis XV et de la Marquise de
Pompadour. Il fabriqua ses premiers cuirs de poisson à partir de cuir
de roussette et de cuir de raie.
Les cuirs de poisson étaient utilisés en ébénisterie, en gainerie et
en maroquinerie. On fabriqua des coffres, des malles et des poignées
d’épées.
Ce matériau fut ensuite oublié jusque dans les années 30 puis oublié à
nouveau jusqu’au milieu des années 80.
C’est une matière à la fois animale et minérale qui est difficile à tanner.
Le galuchat est recouvert de perles de silice et présente différents
aspects granuleux, brillant ou poncé.
Lorsqu’il est poncé il est alors lisse et laisse apparaître une
surface cloisonnée de petites cellules comme de petites rangées de
perles scintillantes.
Dès le VIII ème siècle les peaux de poissons étaient utilisées au
Japon. Les poissons étaient péchés en mer Rouge, en mer de Chine et
dans l’Océan Indien.
Il était autrefois appelé « requin de Chine ».
On retrouve une mention ancienne de « chien de mer » concernant des
peaux de poisson travaillées Faubourg St Antoine à Paris.
La chanson d’Aristide Bruant « Nini peau de chien » en est une évocation.
Aujourd’hui le galuchat vient principalement de Thaïlande. Il en
existe deux types : le gros grain et le petit grain.
Le petit grain provient de la roussette ou chien de mer et du requin
du Groenland.
Deux sortes de roussettes, une est aussi appelée « peau de chagrin » car
elle rétrécit beaucoup au séchage.
Le gros grain vient de la raie pastenague à la queue très longue qui
vit dans les mers européennes.