Nom féminin.
Emprunté à l’hébreu « gymtryh », lui-même emprunté au grec « geometria »
qui signifie géométrie.
Forme d’exégèse propre à la Bible hébraïque dans laquelle on
additionne la valeur numérique des lettres et des phrases avant de les
interpréter.
Elle se fonde sur la correspondance entre les lettres de l’alphabet
hébraïque et leur équivalent numérique.
Ainsi à la lettre « a » ou « aleph » est attribué le chiffre 1 à la lettre
« b » ou « beth » est attribué le chiffre 2, à la lettre « i » ou « yod » est
attribué le chiffre 10.
Pour la suite de l’alphabet, la progression va de 10 en 10 jusqu’à 100
qui correspond à la valeur numérique de la lettre « q » ou « qof » puis de 100 en
100 jusqu’à 400 qui est la valeur numérique de la
lettre « t » ou « tav ».
Les lettres dites « finales » Kaph, Mem, Noun, Pé et Tsadé, ont pour
valeur numérique respectivement, 500, 600, 700, 800 et 900.
Par exemple: »En hébreu, les mots vin et secret ont la même valeur
numérique, qui est 70″
L’interprétation de cette correspondance est que boire du vin peut
nous conduire à dévoiler un secret. »
La littérature talmudique reconnaît l’intérêt de la guématrie
classique mais elle met en garde les profanes contre le risque de
superstitions. La tentation est grande en effet de jouer avec les mots et leur
équivalent numérique pour construire des
interprétations qui seraient dépourvues de tout sens biblique et
porteuse d’un au-delà de la Torah contestable.
Dans l’Antiquité l’équivalent grec de ce mot est « l’isopséphie »