Echinéidés

Nom masculin.

Du latin « echineis » de « echein » qui signifie tenir, retenir et « naos »
qui signifie bateau et signifie rémora. Le rémora s’accroche au bateau
ou retient le bateau.

Genre de poissons de l’ordre des Perciformes. Ces poissons sont des
commensaux qui vivent en général dans les eaux chaudes.

Ils ont le corps allongé et sont dépourvus de nageoire dorsale sur
toute la moitié antérieure du corps, celle-ci est transformée en une
ventouse formée de plusieurs lamelles transversales.Leur bouche est inversée:
c’est la mâchoire supérieure qui est la plus courte et la plus mobile.

Les rémoras mesurent environ 40 cm mais certaines espèces comme le
rémora fuselé, peuvent atteindre un mètre de long.

Mauvais nageur, le rémora « parasite » d’autres poissons plus gros. Son
partenaire préféré est le requin mais il en a beaucoup d’autres.

C’est une association phorétique de type mutualiste et non du parasitisme.

Les rémoras servent aux pêcheurs de l’Océan Indien, Australiens ou des
Caraïbes . Ils attachent une corde à la queue du poisson et attendent
qu’il se fixe sur une carapace de tortue. Ce qui leur permet de pêcher de
grandes tortues.

Concernant l’étymologie citée plus haut, deux interprétations y sont
rattachées.

Aristote, Pline l’Ancien et Ovide décrivent ce poisson.

Aristote raconte que « le rémora est utilisé dans les procès pour
fabriquer des philtres. il n’est pas comestible et semble avoir des
pattes mais ce sont ses nageoires qui ressemblent à des pieds »

Pline L’Ancien raconte que ce poisson eut un rôle dans la bataille
d’Actium, pour la raison suivante: les rémoras se seraient fixés sur
les coques des navires et les auraient freinés.

Une théorie récente réfute cette affirmation, qui, jusqu’à
aujourd’hui, était considérée comme la cause de la défaite d’Actium
pour Cléopâtre. .

En étudiant les mouvements de l’eau dans des bassins expérimentaux de
faible profondeur, on voit apparaître dans le sillage des navires un
motif de vague particulier qui évoque le disque de succion d’un rémora.

On démontre ainsi que la résistance de l’eau est la plus forte dans une baie
peu profonde, comme en 31 avant J-C sur côte occidentale grecque dans le Golfe

Ambracique.

On en conclut que les frêles navires d’Octave navigant sur des
profondeurs importantes ont gagné sur les gros bateaux de Cléopâtre
qui eux ont perdu, freinés par les mouvements des vagues liés à la faible
profondeur de la mer à cet endroit.

Ces mouvements de vagues agissaient sur les coques des navires comme
des ventouses de rémora.

Le Monde Sciences et Techniques, « La physique met le nez dans la
défaite de Cléopâtre » David Larousserie, 28 mai 2019

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